Histoire de Gap (1577-1633)
Jean-Pierre JAUBERT, Pierre FAURE et Bernard NICOLAS (illustrations)
En 1607, selon la carte de Jean de Beins, Paysage de Gap et de Puymore, la colline de Puymore dominait la ville de Gap. Aujourd’hui, le site de Puymaure émerge au milieu d’une cité qui s’est agrandie et étendue. Son sommet, couronné en partie de pinèdes était entièrement dégagé. La vigne et la prairie couvraient les pentes vers Charance ainsi que celles qui regardent la montagne de Ceüse. Par contre, le flanc tourné vers la ville offrait une pente plus raide et ravinée due à la présence de marnes noires sensibles à l’érosion des eaux de ruissellement. C’est de là que la colline tire son nom de colline noire, de colline sombre. Les constructions et le reboisement masquent, de nos jours, ce relief tourmenté. Qui se souvient que ce lieu fut un demi-siècle durant entre XVIe et XVIIe siècle, un point stratégique de l’histoire de la ville de Gap, du Dauphiné et de la France ? Dans une période de guerres civiles appelées guerres de Religion entre protestants et catholiques, deux citadelles furent construites sur ce promontoire à la demande de François de Bonne, duc de Lesdiguières. Nous allons, de documents en documents, découvrir ces pages d’histoire de la ville de Gap. Puymaure laisse la place à Piemore, Piedmore, Piemoron, Piedmoron, Pyemoron, Piedmoure, Pieymouron, Pieymoron, Puimore, Puymore, Puymore lez Gap, Piemore lez Gap, Puymort. |